Bernard de Lattre

Bernard de Lattre

Une partie de son enfance se déroule dans la place forte de Metz où le colonel Jean de Lattre commande le 151è Régiment d’Infanterie.

Dans la nuit du 2 au 3 septembre 1943, il organise - avec Madame de Lattre et quelques amis – l’évasion de son père de la prison de Riom où il avait été incarcéré pour faits de résistance.



En 1944, âgé à peine de 16 ans et animé par la volonté de combattre, il rejoint son père en Afrique du Nord, où il réussit à se faire engager, grâce à une dispense d’âge exceptionnelle du Général de Gaulle.
Il est affecté au 2è Régiment de Dragons.


Il participe, avec la future Première Armée, à la libération d’Autun, où il est sérieusement blessé le 8 septembre. Par décret du 13 octobre, il se voit attribuer – à titre exceptionnel -  la Médaille Militaire et la Croix de Guerre avec palme de bronze car elle est accompagnée d’une citation à l’ordre de l’armée.
Il participe à la campagne d’Allemagne où il est nommé Maréchal des Logis, le 16 juillet 1945.
Il entre, le 1er août, à l’Ecole Spéciale Militaire Interarmes, promotion « Victoire », de laquelle il sortira Sous-Lieutenant, pour suivre ensuite un stage de 6 mois à l’Ecole d’application de l’Arme blindée de Saumur.
Affecté au 4ème Cuirassiers de Mourmelon, il y est promu Lieutenant le 26 novembre 1948 : il a 20 ans.
Volontaire pour l’Indochine, il embarque à Marseille le 1er juillet 1949. Il a un grand désir de combattre pour son pays et pour le Vietnam.
Outre son galon de Lieutenant, il est titulaire des brevets de parachutiste, de pilote et de maître-nageur.
Il est affecté comme chef de peloton blindé au 1er Régiment de Chasseurs à YEN MY au Tonkin, où il assume le contrôle de plusieurs villages catholiques ; il fait preuve de grandes qualités d’organisateur, de pacificateur, de chef et de combattant.

Le 1er mars 1950, il prend le commandement d’un escadron ; 9 mois plus tard, il est affecté au poste de HUNG YEN en qualité d’officier de renseignements et c’est là qu’il apprend la nomination, tant attendue, de son père comme haut-commissaire, commandant en chef en Indochine,  qui symbolise pour lui, et pour le Vietnam, un grand espoir.
Le 11 mai 1951, à PHU LY, son père lui remet la Croix des TOE (Territoires d’Opérations Extérieures) avec étoile de vermeil pour sa citation à l’ordre du corps d’armée le même jour.

Au cours de la bataille du DAY, les Viets décident de prendre le rocher de NINH BINH, qu’ils savent tenu par le Lieutenant Bernard de Lattre, complètement isolé.
Dans la nuit du 29 au 30 mai 1951, les assauts successifs sont vaillamment repoussés, mais Bernard et son poste finissent par être encerclés. Des renforts sont réclamés d’urgence par des SOS désespérés.
Bernard est tué par un obus tombé dans son poste de commandement, pris sous un déluge de feu ; il est atteint de plus de 80 blessures.
Après ses obsèques en la cathédrale Saint-Joseph de Hanoï, son corps est ramené à Paris et reçoit l’hommage de la Nation aux Invalides ; puis, le cercueil est transporté au petit cimetière de Mouilleron- en- Pareds, village natal du Général.
Ainsi se termine l’héroïque épopée de Bernard de Lattre de Tassigny, mort en héros pour le Vietnam et pour la France.

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